LA ROCHE MOHO

À une centaine de mètres de Quartier d’Orléans, un sentier mène à une étonnante découverte : la roche gravée de Moho est l’un des trois pétroglyphes amérindiens connus à ce jour à Saint-Martin. Cette gravure rupestre que l’on peut trouver à proximité d’un puits mesure 2,50 mètres de long et 1 mètre de large.

Mis à jour dans les années 80 au fond d’un vallon, le long de la ravine Paradis ou ravine de Moho, ce pétroglyphe amérindien est un vestige de l’époque précolombienne, vibrant témoignage de l’histoire ancienne de Saint-Martin bien avant l’arrivée des Européens au 15ème siècle. Depuis des millénaires, l’archipel antillais était alors peuplé par des ethnies amérindiennes, les Arawaks et les Caraïbes (Kalinagos), ainsi que l’attestent les gravures rupestres découvertes dans tout l’archipel antillais.

Les motifs gravés de la Roche Moho sont caractéristiques de ces pétroglyphes connus dans les îles de la Caraïbe. Cette roche volcanique bleutée, de forme allongée, est ornée sur toute sa surface de 80 petites dépressions appelées « cupules », de taille et de profondeur différentes. Elles représenteraient des motifs abstraits et des visages. Au sommet de la roche figurent trois cavités circulaires et coniques plus profondes dont on ignore la fonction. Selon les archéologues elles pourraient avoir servi de polissoir.